Un homme étouffe le chien qui l'a attaqué
Attaqué par un staffordshire, classé chien dangereux, Bernard Desplantes doit la vie à ses années de sport et de formations...
C'était lui ou moi explique Bernard Desplantes. Au terme d'une lutte, raconte-t-il encore « j'ai réussi à l'étrangler... ». Ce n'est pas sans émotion que l'homme, un Semurois de 55 ans, évoque l'attaque d'un molosse, dont il a été victime dimanche en début d'après-midi, du côté de la zone industrielle de Semur-en-Auxois. Un quartier qu'il connaît bien pour y promener régulièrement son chien.
« Je me suis toujours méfié », dit-il cependant, « j'avais souvent entendu des aboiements dans le coin ». De fait, il tenait toujours son Jack Russel en laisse. « Aster », c'est son nom, n'a pourtant montré aucun signe d'inquiétude alors que son maître a « senti une présence... ». Bernard Desplantes s'est retourné lentement et s'est trouvé face à un chien en position d'attaque.
Son premier réflexe a été de « balancer Aster par-dessus une clôture », pour le protéger. Tandis que l'énorme bête lui sautait déjà dessus : « J'ai tenté de le repousser, il voulait m'attraper à la gorge, il m'a mordu à la main, puis il m'a couché par terre… ».
La lutte a pu durer une dizaine de minutes, poursuit Bernard Desplantes « une fois j'étais dessus, une fois dessous, on a roulé sur le bitume… ». Jusqu'au moment où l'homme a réussi à « faire une clé autour du cou de l'animal ».
Il semble qu'il n'a pas relâché sa pression… jusqu'à l'arrivée des secours, prévenus par des automobilistes de passage. Et finalement, un sapeur-pompier a constaté la mort du staffordshire, « par étouffement »
Quelque peu étourdi « amoché de partout », assure-t-il, Bernard Desplantes a été conduit aux urgences du centre hospitalier : « J'ai sept points de suture à la main et un arrêt de travail de 10 jours ».
Le Semurois met en avant ses nombreuses formations de pompier industriel bénévole et des années de boxe française, de lutte, de karaté… qui lui ont certainement permis de se défendre et se protéger. Ancien bénévole de la SPA - quand il demeurait à Clermont-Ferrand-, il regrette néanmoins d'avoir tué un chien. Et il n'a pas voulu déposer de plainte contre son propriétaire.
Mais il tient à souligner que de trop nombreux propriétaires de chiens dangereux ne les tiennent pas en laisse dans la ville…
C'est malheureux à dire mais pour une fois le chien n'a pas eu le dessus et je pense à tous les enfants qui se font attaquer. Pourtant j'aime les chiens.