| | Expressions Françaises | |
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+6Ma chouette Eliane Gigi Lucie.51 mina 2 Jean-Bart 10 participants | |
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| | | | Lucie.51 Jeune papoteur
Nombre de messages : 157 Age : 56 Localisation : Marne Date d'inscription : 01/03/2008
| | | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Mer 28 Mai - 10:29 | |
| Bonjour à tous « Avoir le béguin » Être amoureuxSi elle est juste, voilà un bien étrange histoire que celle de cette expression qui, dans sa forme actuelle, date du XVIe siècle. Elle commence au XIIe siècle, à Liège, dans le premier couvent de béguines, soeurs de l'ordre de Saint-François, appelées ainsi, paraît-il, parce que le fondateur du couvent s'appelait Lambert le Bègue. Ces religieuses portaient une coiffure faite d'une toile fine qui s'appelait 'béguin'. Mais ce n'est pas parce que certaines béguines avaient, en cachette, le béguin du bedeau que notre expression est apparue. De coiffe de bonne soeur, le béguin est devenu une coiffe de femme et d'enfant. Furetière cite d'ailleurs un proverbe qui dit que "si les ânes ont les oreilles bien longues, c'est parce que leur mère ne leur avait point mis de béguin". Parallèlement, "être coiffé (de quelqu'un)" était une expression qui voulait dire être à la merci de cette personne, mais au sens d'être impuissant ou d'être aveuglé par elle. Prenez maintenant une femme qui est coiffée d'un béguin et, surtout, qui est amoureuse folle de quelqu'un. N'est-elle pas aveuglée par l'autre au point de se livrer entièrement à lui, comme étant à sa merci ? Par croisement avec l'autre expression citée, il n'en a pas fallu beaucoup plus pour qu'on dise de cette femme qu'elle s'est 'embéguinée', c'est-à-dire qu'elle est tombée amoureuse ou, comme le disait Oudon, qu'elle "prend sottement de l'amour". Car si, dans son sens initial, "s'embéguiner", c'était se coiffer d'un béguin, au figuré, il voulait aussi dire "devenir amoureux" avec la connotation excessive ou ridicule que cela peut avoir dans certains cas. Au XVIe siècle, également et selon Esnault, "avoir le béguin à l'envers" voulait dire "avoir la tête troublée". Ce qui se comprend bien, puisque celle qui mettait son béguin dans le mauvais sens devait penser à tout autre chose. Et si rien ne dit d'où venait le trouble, l'amour faisait certainement partie des causes possibles. Duneton indique que l'expression n'est largement attestée qu'à partir du XIXe siècle et, pour expliquer le trou de trois siècles entre l'apparition initiale et l'usage large, il écrit que la locution est réapparue dans les maisons closes, endroits connus comme étant très propices à la naissance d'expressions, probablement à cause des filles de la campagne qui y étaient 'employées' et qui avaient amené avec elles ce sens de 'béguin' qui, avant, ne s'était pas encore vraiment répandu dans la capitale et chez les bourgeois, clients assidus de ces établissements. Ensuite, des bourgeois et par imitation des gens de la haute, l'expression se serait répandue dans le "grand public". | |
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| | | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Jeu 29 Mai - 9:18 | |
| Les Ami..es « Savoir où le bât blesse »
Connaître les peines cachées, les ennuis secrets de quelqu'unSur une femme, il est très rare que le bas blesse, mais sur un âne ? D'abord, il bas de soie qu'il ne faut pas confondre le bas qui, de nos jours, est un vêtement féminin destiné à protéger les jambes de la femme du froid ou bien à exciter le mâle en rut, et le bât qui, sur une bête de somme (qu'elle soit de Somme ou d'ailleurs) est, selon le Robert, "un dispositif, généralement en bois, que l'on place sur le dos de l'animal pour le transport de leur charge". Les gens du XVe siècle, ceux qui ont fait et vu naître cette expression, n'étaient pas plus des ânes bâtés que nous. Ils s'étaient bien rendus compte que le bât, s'il est mal placé ou si la charge est trop importante, laisse des blessures à l'animal, qui sont généralement cachées car elles ne deviennent visibles qu'une fois que le dispositif est enlevé, et qui peuvent rendre la bête mélancolique ou irritable, exactement comme l'est l'homme qui a des peines ou des ennuis secrets. | |
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| | | | Eliane Papoteur assidu
Nombre de messages : 637 Age : 39 Localisation : centre du soleil Humeur : gaie du matin au soir Date d'inscription : 01/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Ven 30 Mai - 0:01 | |
| comme tu es romantique jean pierre!!! | |
| | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Ven 30 Mai - 10:13 | |
| « Une tarte à la crème » Lieu commun. Formule rebattue, vidée de son sens.Lorsqu'on entend parler de tarte à la crème, on imagine de suite les batailles où la tarte fidèlement accompagnée de sa crème vole à travers la pièce (scènes fréquentes dans les anciens films burlesques), ou les entartages du sieur Noël Godin, Belge de son état (" target="_blank">) et entarteur invétéré. Mais reconnaissez que le lien avec un lieu commun n'est pas du tout évident à imaginer. Et c'est normal, car ce n'est pas là qu'il est. Connaissez-vous le jeu du corbillon ? Certainement pas, car il est complètement passé de mode. Mais à l'époque de Molière, lorsqu'il était en vogue, c'était un jeu où il fallait répondre à une question en citant le plus grand nombre d'objets se terminant par 'on', donc rimant avec corbillon. Un premier élément de l'histoire se trouve dans "L'école des femmes" où Arnolphe explique que la femme idéale doit être d'une si grande ignorance, qu'au jeu du corbillon, elle doit répondre "tarte à la crème" à la question "qu'y met-on ?". On peut parfaitement être ou ne pas être d'accord avec cette vision de la femme idéale, mais il n'y a jusque là rien qui explique réellement l'origine de notre expression. Sauf qu'ensuite, dans "La critique de l'école des femmes", Molière, dans un court dialogue de cinq répliques entre le Marquis et Dorante, réussit à leur faire prononcer neuf fois "tarte à la crème". Dans cet effet comique de répétition la "tarte à la crème" est une locution dont les interlocuteurs se repaissent de façon stérile, croyant qu'elle donne plus de poids à leur discours. C'est de ces répliques que vient le sens de formule creuse, de lieu commun qu'a notre expression. Mais pourquoi une tarte à la crème au lieu d'un ornithorynque ou d'un fox à poil dur, me direz-vous ? Eh bien cela vient probablement de l'habitude qu'avaient les spectateurs de l'époque de lancer des pommes cuites ou des tartes aux pommes (et à la crème) sur les acteurs lorsqu'ils étaient mécontents. Et il faut bien reconnaître que jeter des ornithorynques sur des mauvais acteurs, ça a toujours été moins facile à faire que jeter des tartes à la crème. | |
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| Sujet: Re: Expressions Françaises Ven 30 Mai - 11:23 | |
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| | | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Sam 31 Mai - 10:54 | |
| « Avoir maille à partir (avec quelqu'un) » Avoir un différend plus ou moins vif (avec quelqu'un).D'abord, il faut savoir que partir est une transformation de l'ancien 'départir' qui voulait dire 'partager'. D'ailleurs, ce n'est qu'après le milieu du XVIIe siècle que l'expression "avoir maille à départir" est devenue celle employée aujourd'hui. Ensuite, au Moyen Âge, la maille était une monnaie égale à la moitié du denier, lui-même égal au vingtième du sou qui ne valait qu'un douzième de livre (). Autant dire que la moitié du denier, ce n'était que des clopinettes ("n'avoir ni sou ni maille", c'était être dans l'indigence la plus totale). Mais il se trouve aussi que la maille était la plus petite pièce en circulation de l'époque. Donc, lorsque deux personnes devaient se partager ou départir une maille (symbolisant quelque chose sans valeur), cela provoquait inévitablement une querelle, car comment diviser l'indivisible | |
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| | | | Ma chouette Jeune papoteur
Nombre de messages : 303 Age : 68 Localisation : Pertuis Emploi/loisirs : Plein Humeur : Selon la votre hihihihihi. Date d'inscription : 25/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Sam 31 Mai - 19:11 | |
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| | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Dim 1 Juin - 10:31 | |
| A tous « Avoir le compas dans l'oeil » Savoir apprécier correctement des distances, des proportions sans prendre de mesures.Une pointe de compas fichée dans l'oeil, cela doit faire très mal, non ? A vue d'oeil, bien plus que si on se met le doigt dans l'oeil. Même si on a pu avoir le compas à l'oeil, il y a de quoi tourner de l'oeil. Et puis après, cela pose des problèmes pour faire de l'oeil à une personne de sexe opposé qu'on a à l'oeil depuis qu'on a compris lui avoir tapé dans l'oeil. Mais ne perdons pas notre sujet de l'oeil ! Qu'est-ce qu'un compas ? Un marin ou un aviateur vous répondra que c'est sa boussole, l'instrument qui lui permet de ne pas perdre le nord magnétique (). Un écolier vous dira que son compas lui permet de tracer de beaux cercles bien ronds ou de mesurer des angles (). Dans les deux cas, il permet d'avoir une information précise ou d'exécuter quelque chose avec précision. Avoir le compas dans l'oeil, ce n'est donc pas avoir été blessé par un petit camarade irrascible et vindicatif, mais c'est avoir un oeil capable de remplacer un instrument de mesure, de juger avec précisions des longueurs, des volumes et diverses autres choses mesurables. Pour un marin, c'est aussi pouvoir estimer le bon cap sans instrument. Cette expression semble apparaître pour la première fois au XVIIIe siècle chez Saint-Simon () dans ses Mémoires, lorsqu'il parle de Louis XIV. | |
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| Sujet: Re: Expressions Françaises Dim 1 Juin - 10:33 | |
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| | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Lun 2 Juin - 10:51 | |
| « Etre né avec une cuiller d'argent dans la bouche » Être né riche / dans une famille riche. Ne pas avoir de soucis pécuniaires à se faire pour son avenir, dès la naissance.Cette expression, dont la date d'apparition en France n'est pas précise, est une traduction littérale de la version anglaise "born with a silver spoon in his mouth" dont la première attestation en Angleterre se trouverait dans une traduction de Don Quichotte de Cervantès parue en 1712. Aux États-Unis, elle apparaît en 1780 dans un des volumes de l'"Adams Family Correspondence"[1]. Si les cuillères ont d'abord été en bois[2], elles ont ensuite été principalement fabriquées en étain. Mais, dans les familles riches, il était de tradition que le parrain offre à son filleul une cuillère en argent au moment de son baptême, ce métal étant bien sûr une matière beaucoup plus noble et chère que l'étain. Cet objet était donc un symbole prouvant à la fois que le bébé était né dans une famille très aisé et qu'il n'aurait donc probablement pas de soucis financiers dans le futur. [1] Ces ouvrages contiennent la correspondance fournie entre différents membres d'une famille Adams éclatée de chaque côté de l'Atlantique, échanges étalés sur de nombreuses années aux XVIIIe et XIXe siècles. [2] D'ailleurs, 'spoon' (cuillère en anglais) est une déformation de 'spon' (autre forme de 'span') qui désignait un copeau de bois, la cuillère étant taillée dans un gros éclat de bois. | |
| | | Invité Invité
| | | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Mar 3 Juin - 10:05 | |
| ................. Lancelot « Avoir la bride sur le cou / Lâcher la bride à quelqu'un » Être libre de faire ce qu'on veut / Laisser quelqu'un libre d'agir ou de s'exprimerCelui qui supposerait que nos expressions sont en lien avec Brides-les-Bains () aurait une imagination débridée, car ce n'est pas vers le thermalisme qu'il faut se tourner si on veut en comprendre l'origine, mais vers le monde équestre. En effet, la bride est un ensemble d'éléments du harnais d'un cheval, destiné à le diriger, cet ensemble, placé autour de la tête, étant souvent assimilé aux seules rênes. Et si on ne tient plus les rênes, si on les laisse sur le cou de l'animal, celui-ci devient libre d'aller où bon lui semble. C'est de cette image simple que sont nées nos expressions dont le sens figuré date du milieu du XVIe siècle. | |
| | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Mer 4 Juin - 10:29 | |
| « Compte là-dessus (et bois de l'eau [fraîche]) »
N'y compte surtout pas. N'espère surtout pas l'obtenir.À l'origine, à la fin du XVIIIe siècle, l'expression est simplement "compte là-dessus". Bien sûr, il s'agit d'une formule ironique puisque sa signification est à l'opposé de ce qu'elle peut laisser croire, comme quand on dit à un ami à qui on promet de rendre un service "tu peux compter sur moi". L'ajout "et bois de l'eau", parfois complété par l'adjectif "fraîche" (peut-être par mélange avec "vivre d'amour et d'eau fraîche"), est attesté en 1823 chez Paul-Émile Debraux () dans "Voyage à Sainte-Pélagie". Certains l'analysent comme une formule sacrificielle où il faut comprendre : tu peux toujours te sacrifier en allant jusqu'à ne boire que de l'eau (au lieu d'un excellent vin), n'espère quand même pas obtenir quoi que ce soit. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Expressions Françaises Mer 4 Juin - 14:24 | |
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| | | TITINE48 Jeune papoteur
Nombre de messages : 258 Age : 75 Localisation : Rillieux la Pape Date d'inscription : 01/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Jeu 5 Juin - 9:54 | |
| POSER UN LAPIN L’origine de l’utilisation du mot « lapin » remonte à l’antiquité, cet animal étant symbole de fécondité. Son absence signifie donc la pauvreté. À la fin du XIXe siècle, "poser un lapin" signifie « ne pas rétribuer les faveurs d’une fille », ou plus généralement partir sans payer. Le sens a petit à petit dérivé vers celui de « ne pas tenir ses promesses » et donc ne pas se rendre à un rendez-vous. en néerlandais: zijn kat sturen (nl)* (envoyer son chat) Bon, pour le lapin j'ai compris, mais pourquoi un chat en néerlandais ???? | |
| | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Jeu 5 Juin - 10:22 | |
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« C'est un (sacré) numéro ! »
C'est quelqu'un qui se fait remarquer. C'est une personne bizarre, originale.Lorsqu'on joue à un jeu de hasard (mais encore faut-il y jouer), c'est dans l'espoir de tirer le numéro gagnant, celui qui va nous permettre de mettre définitivement les doigts de pieds en éventail, en position du guetteur d'avions, dans un endroit de rêve. Ce numéro-là serait incontestablement un sacré numéro. Mais le numéro de notre expression ne nous fera rien gagner[1]. C'est à partir de 1879 que le mot 'numéro' désigne une partie d'un spectacle de cirque ou de music-hall. Et c'est de là que, par extension et à partir de 1901, une personne qui veut se faire remarquer est devenue un 'numéro'. Par contre, le sens de "personne bizarre ou originale", probablement influencé par le sens précédent, semble remonter à une locution du milieu du XIXe siècle, "être un bon numéro", qui voulait dire "être ridicule" et dont l'origine n'est pas précisée. [1] Pas plus que le "numéro 100" qui, autrefois et en argot, désignait les toilettes, par calembour entre 'cent' et 'sent'. | |
| | | Jean-Bart Papoteur assidu
Nombre de messages : 855 Age : 79 Localisation : Grosley-sur-Risle Date d'inscription : 03/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Ven 6 Juin - 10:55 | |
| « Un chien regarde bien un evêque » On ne doit pas s'irriter d'être regardé (par une personne de plus basse condition) Une personne humble doit pouvoir s'autoriser à aborder une personne haut placée.La célébrité, quelle qu'en soit la cause, impose quelques contreparties. Quand on fait ce qu'il faut pour être regardé, admiré, photographié, il n'y a aucune raison d'en être irrité. Sinon, par exemple, si les stars refusaient de l'être, la montée des marches au festival de Cannes ne pourrait pas être ce qu'elle est. Autrefois les pontes de l'Église, dont les évêques, étaient également des gens attirant le regard et la curiosité. Lorsqu'ils passaient dans un lieu tels des princes entourés de leur cour, les gens modestes devaient baisser les yeux par respect. Mais pas les chiens, pauvres animaux encore plus humbles que leurs maîtres, et incapables de comprendre le pourquoi de ces attitudes imposées. Ceci conduit à considérer que si un chien, forcément de très basse condition, peut s'autoriser à regarder un évêque sans que celui-ci puisse en prendre ombrage, alors n'importe qui devrait pouvoir le faire. Vous allez me dire : l'image est compréhensible, mais pourquoi un chien et un évêque au lieu d'un chat et un roi[1], par exemple ? Il n'y a pas de réelle explication, mais le lexicographe Pierre Enckell, dans le numéro 38 de "Datations et documents lexicographiques" cite l'auteur Beroalde de Verville qui, en 1610, dans "Le moyen de parvenir", écrivait ce qui semble être la première attestation de l'emploi de ces deux protagonistes : "Un chien aboie bien à la lune, et une chèvre regarde bien un ministre, et un chien un évêque dont moult il s'ébahit". [1] C'est vrai, ça, pourquoi ? Puisque dans la version anglaise de l'expression "a cat may look at a king", c'est bien un chat qui peut regarder un roi. | |
| | | TITINE48 Jeune papoteur
Nombre de messages : 258 Age : 75 Localisation : Rillieux la Pape Date d'inscription : 01/03/2008
| Sujet: Re: Expressions Françaises Sam 7 Juin - 9:04 | |
| .... et une vache regarde bien un train .... « Avoir les dents du fond qui baignent » Etre soûl, avoir envie de vomir. Utilisée aussi pour dire : Avoir beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) trop mangé. Voilà encore une expression très imagée, sur laquelle les lexicographes modernes n'ont pas vraiment pris le temps de se pencher. A mon grand dam. Elle est probablement assez récente et certainement peu digne des conversations dans les dîners chics du 16e arrondissement de Paris, mais son origine semble malheureusement inconnue. Les deux sens ('envie de vomir' et 'avoir trop mangé') sont aisément compréhensibles : si les molaires baignent c'est qu'il y a de la 'matière' autour. Alors qu'elle soit là parce qu'on a envie de gerber ou bien parce que la panse est tellement pleine qu'on sent qu'elle en déborde via l'oesophage, peu importe. Dans les deux cas, il y a malaise. Si, souvent, le fait de déposer une gerbe sur une tombe est un acte de reconnaissance, que dire de ceux qui le font dans un cimetière parce qu'ils ont les dents du fond qui baignent ? C'est peut-être cela qu'on appelle la 'reconnaissance du ventre'[1] ? [1] Je précise, pour les étrangers qui lisent ces pages et qui ne maîtrisent pas toutes les subtilités de notre langue, qu'en argot, 'gerber' veut dire 'vomir'. Ca me fait penser que la première fois que j'ai entendu dire par un chef du garage pour lequel je travaillais : "Y'a les palettes à gerber" ... je me suis vraiment demandé ce qu'il voulait dire !!! Gerber signifie aussi "empiler", "entasser"... | |
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| Sujet: Re: Expressions Françaises | |
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